Patrimoine en images

25 feuillets, 2 feuillets mortuaires

Marie-Josèphe est toujours à Paris au 145 rue d'Alésia. Annonce que Pierre est nommé Membre de la Commission des engrais au service des Poudres. Envoie quelques colis à son mari : livres, pantalon de toile, chaussettes, cigarettes, cigarillos, papier à lettres, enveloppes, fruits confits, châssis, papier et virage fixage en poudre mais ne trouve ni cuves à développer ni pellicules. Raconte que les Scandinaves vont marcher avec les français en raison de l'installation des allemands sur la rive Est de la Baltique. Evocation de plusieurs attaques de gothas et bombardements sur Paris et la banlieue : explosion de la poudrerie de la Courneuve ; obus tombés dans l'église Saint-Gervais ; obus tombés rue de Vanves, Caserne de Babylone, au Luxembourg, rue de Sèvres devant l'hôpital Necker, accident très grave dans le métro. Marie-Josèphe décide de s'installer au 113 rue d'Alésia, chez la mère de Jacques, et prépare quelques affaires pour descendre dans la cave à la prochaine alerte. Fait part du déclenchement de la grande offensive allemande et écrit : les soldats tombent par milliers. Marie-Josèphe reçoit une lettre de Jacques postée du nord de la France et espère qu'il n'est pas dans l'enfer de la Picardie. Fin mars, elle quitte Paris et s'installe à Palaiseau.

Une malle contenant environ 1600 lettres.