Patrimoine en images

1 affiche ; 46 x 57 cm. - Cote physique

1) La circulation est autorisée de 6 heures du matin à 9 heures du soir.

2) Les magasins doivent fermer à partir de 6 heures du soir. Seuls les magasins dans lesquels on vend des vivres et comestibles et les salons de coiffure peuvent rester ouverts judsqu'à 7 heures du soir.

3) Les restaurants, cafés, estaminets, peuvent rester ouverts jusqu'à 8h45 du soir à condition d'observer les prescriptions concernant le voilage de la lumière.

4) Les prolongations accordées par le passé pour la fermeture des cafés ne sont plus valables et les demandes sont à reformuler.

5) Les contrevenants s'exposent à une amende de 1000 marks ou à 3 mois de prison.

Etappen-Kommandantur Roubaix, Hofmann, Lieutenant-Colonel et Commandant.

Etappen-Kommandantur Tourcoing, Frhr. Von Tessin, Major et Commandant.

Affiche bilingue : franco-allemand.

Ces affiches portent sur la période de août 1914 à décembre 1918 (soit avant, pendant et après l’occupation allemande). Les différents mois qui se succèdent les voient signées par le maire, l’adjoint au maire, la Kommandantur allemande, puis, à compter d’octobre 1918, par les autorités françaises et anglaises.

On peut distinguer 4 sous-ensembles :

• Un sous-ensemble couvrant la période d’août 1914 à décembre 1918, que les archivistes du passé ont identifié comme les affiches « françaises », avant tout issues de l’administration municipale. Cependant, dès l’occupation allemande, ces dernières sont co-signées avec l’autorité allemande.
• Un sous-ensemble couvrant la période d’août 1914 à octobre 1918, que les archivistes du passé ont identifié comme des affiches « émanant (ou sur l’ordre) des autorités allemandes ». On constate en effet que ces affiches sont en majorité signées par l’autorité allemande seule (très peu sont co-signées avec l’administration municipale).
• Un sous-ensemble d’affiches manuscrites que l’on suppose se rapporter majoritairement à l’année 1917. Elles concernent les départs en train pour le sud de la France, le paiement des tickets, des bagages. On suppose que ces affiches relèvent des « rapatriements » plus ou moins forcés que l’occupant met en place pour se débarrasser de populations non productives à ses yeux.
• Un sous-ensemble couvrant la période d’octobre 1918 à décembre 1918, que les archivistes du passé ont identifié comme des affiches émanant « des autorités militaires françaises et britanniques à partir de la délivrance de Roubaix […] ».

Ces affiches ont pour leur grande majorité été celles qu’a pu lire la population roubaisienne pendant cette période ; elles donnent une idée de ce qu’a  vécu cette population. Elles reflètent l’inquiétude des roubaisiens dans les jours et les heures qui ont précédé l’arrivée des allemands ; les efforts des élus et de l’administration municipale pour protéger la population tout au long de la période ; la dureté de l’occupation allemande dont les responsables produisaient des affiches tous azimuts pour réquisitionner, mettre au travail, punir, contrôler… la population roubaisienne, et aussi pour gérer la vie quotidienne des troupes allemandes dans cette ville qui était une ville « de l’arrière » du point de vue de l’armée allemande.

Environ 1000 affiches imprimées sur papier.

Ces affiches donnent une image de la Première Guerre mondiale. La plupart d'entres elles évoquent l'occupation de Roubaix et du Nord sous l'angle de la vie politique, économique et de la vie quotidienne.